Après le Gamma
10,
j'ai
travaillé (assez peu) sur son imprimante. C'est une
imprimante à tambour. Le tambour est un assemblage de galettes
toutes identiques. Chaque galette porte la totalité des
caractères imprimables en relief. En face de chaque galette se
trouve un marteau. Le papier et le carbon passent entre le tambour et
les marteaux.
L'imprimante imprime une ligne de caractère par tour de
tambour.
Les premières imprimantes étaient des 300 lignes
minute de
125 ou 132 caractères et les suivantes des 600 lignes minute.
Ci
dessous une photo d'une imprimante sans capot.
Remarquez
l'électronique à droite. Toutes les machines dont je
parle ici étaient câblées de cette
manière.
C'est du câblage à connexions enroulées
(Wrapping
en anglais).
Que
dire de cette imprimante? Très, très,
très
.......très bruyante. La mise au point se faisait machine nue
(sans les capots) avec un casque anti bruits sur les oreilles. Une
très belle impression, mais pas de dessin possible.
Et enfin,
j'ai terminé chez Bull en
mettant au point des Gamma 55, devenu par la suite GE 55.
C'était le premier ordinateur de bureau
dédié
à la gestion, fabriqué par Bull. Enfin, je dirais
plustot que
c'est un "ordinateur bureau" et non pas "de bureau"!
Sur
la table se trouve le lecteur de cartes perforées. A droite de
la table se trouve le perforateur de cartes. Au centre
vous avez le clavier et le gros cube à gauche contient
l'imprimante.
L'imprimante a des capots anti bruits (ouf!). Le meuble à
l'arrière de la table contient l'unité centrale. Soit
environ 300 cartes électroniques du type montré plus
haut.
 |
|
 |
En
n/b à gauche, le modèle d'origine. En couleur en
haut, la
version GE 55B. Sur la photo de droite en n/b, l'appareil
situé
derrière l'UC à gauche est un tambour
magnétique:
le volume d'un petit frigo pour 89600 octets. D'autres
périphériques était utilisables: une
imprimante
à tambour (200 lignes/mn), un contrôleur de
transmission
"Datanet 51" (600, 1200, 2400 Bps), un lecteur-perforateur de
bande perforée, de 1 à 7 unités de
bande
magnétique (1290000 octets par bande) et même un
traceur
de courbes digital Benson.
Le
point particulier de cet ordinateur est une
mémoire morte qui contenait le système. En
mise au point nous avions une mémoire
morte spécifique qui testait touts les circuits et
l'électronique de l'unité centrale et indiquait les
pannes par des tubes afficheurs situés dans l'UC. La
mémoire morte livré au client était souvent
spécifique du client. Cette mémoire était
une
mémoire morte à batonnets de férite! Elle
était fabriquée sur place. Cette
mémoire
était montée verticalement en bout de
l'unité central. De mémoire, je dirai qu'elle faisait
entre 80 cm et 1m de haut. Sur la photo ci-dessous cette
mémoire
est exposée horizontalement.
Après
cela, fin 67, j'ai quitté Bull car j'étais
embauché dans un labo de recherche du CEA, ce qui m'a permis
de
reprendre des études et d'intégrer une école
d'ingénieur.
Page précédente